Une catastrophe écologique

En contradiction absolue avec les enjeux environnementaux de notre siècle, le projet porte une atteinte grave à l’environnement et au développement des terres agricoles muretaines.

En termes de biodiversité d’abord, l’autorité environnementale saisie du dossier énonce que « les impacts bruts sur les milieux naturels sont importants. Il en va de la destruction de milieux naturels, la destruction d’habitats de refuge et de reproduction ainsi qu’un risque de destruction d’individus pour toutes les espèces inventoriées. »

Sont ainsi susceptibles de disparaître quelque 47 espèces protégées parmi lesquelles espèces végétales, oiseaux nicheurs, chauves-souris et divers mammifères. L’arrêté dit « dérogation espèces protégées » fixe des prescriptions réglementaires claires et strictes aux fins d’éviter, de réduire et de compenser les atteintes du projet sur lesdites espèces. Des prescriptions que l’Etat n’a pas respecté, en mars 2024, en lançant des travaux sur le site. Raisons pour laquelle nos associations ont déposé plainte et saisi le procureur de la République.

En termes de flore ensuite, le projet entraîne la destruction de milieux boisés, zones humides et zone de jachère déclarée comme surface d’intérêt écologique et sites NATURA 2000.

Pour rappel, un site NATURA 2000 est un site classé ainsi par l’Union européenne afin d’y assurer la survie à long terme des espèces et des habitats particulièrement menacés de disparition.

En termes de zones agricoles enfin, la prison entraîne la destruction de plus de 11 hectares de terres agricoles exploitées par 3 exploitants différents pour la production de blé tendre et de colza.

Malgré l’impact évident pour les exploitants, il apparaît que « l’évitement du prélèvement de terres agricoles […] n’a été ni étudié ni même évoqué » selon les termes même du commissaire enquêteur.

Cette artificialisation des sols « est aujourd’hui l’une des causes premières du changement climatique et de l’érosion de la biodiversité » selon le ministère de la transition écologique qui en énonce les conséquences suivantes :

  • Réchauffement climatique
  • Amplification des risques d’inondations
  • Accélération de la perte de biodiversité
  • Réduction de la capacité des terres agricoles à nous nourrir

Outre ces problématiques déjà gravissimes, ce choix totalement inconséquent de localisation par l’État entraîne de multiples conséquences sur la santé même des riverains :

  • Risque lié à la chute de la qualité de l’air
  • Risque de pollution des nappes d’eau souterraines
  • Risque lié à l’exposition au radon (gaz radioactif issu de la désintégration de l’uranium et du radium présents naturellement dans le sol et les roches)