Un problème pour les riverains

Les raisons de notre combat

L’environnement

Le projet se situe sur une zone de 17,5 hectares comprenant:-des zones agricoles.-des milieux aquatiques (canal de Peyramont).-un bosquet de plus de 20 ans, composé de fourrés et boisements, d’une superficie de 5 hectares.-une zone humide et eaux superficielles variant de 0,5 à 1,5 hectare suivant les saisons.Les impacts bruts du projet sur les milieux naturels sont significatifs:=> Destruction d’habitats de refuge et de reproduction=> Risque de destruction d’individus concernant toutes les espèces inventoriées, notamment des oiseaux nicheurs et des chiroptères (chauve-souris) en gîte sur le site.Bref, il y a une atteinte d’un milieu naturel à biodiversité remarquable, autant par les espèces animales et végétales protégées qu’il contient, que par sa proximité d’une zone Natura 2000 et de l’espace aquatique aménagé dit «plage de Bonnets».Il n’y a pas eu d’étude d’évaluations des impacts environnementaux.Quid de la protection de la biodiversité?Quid des conséquences de la déviation d’un canal sur les terres agricoles attenantes?Quid de la préservation d’une zone humide?

De plus, les mesures ERC (Éviter, Réduire et Compenser) sont largement insuffisantes étant donné les dégâts écologiques qu’engendreraient la construction d’un établissement pénitentiaire sur cette zone naturelle.

L’agriculture

Situé dans la dernière zone agricole muretaine, ce projet de prison est voué à détruire pas moins de 11,5 ha de terres agricoles! Il s’agit de bétonner cette surface contenant un canal d’irrigation et des terres de bonne qualité. Face à une telle surface artificialisée, les conséquences sont désastreuses sur plusieurs points:-disparition des nappes phréatiques sur le site ainsi qu’aux alentours-la gestion des eaux de pluies-la déviation du canal d’irrigation qui s’avère impossible à cause du relief naturelParallèlement à cela, aux portes de l’Europe, l’Ukraine est plongée en plein conflit avec la Russie, qui impacte grandement notre alimentation. Eneffet, ce pays est l’un des greniers du monde. Alors que tous les dix ans la France perd l’équivalent d’un département de terres agricoles, nous ne pouvons nous poser qu’une question : En pleine crise alimentaire, faut-il faire cette prison de Muret ?

À partir de cette surface agricole, il est possible de produire:

=> Du pain: effectivement, si ces terres à forts potentiels agricoles sont ensemencées de blé tendre, il sera possible de produire 300 000 baguettes ! Soit l’équivalent de la consommation des Muretains pendant 1 mois!

=> Des pâtes: du blé dur peut être semé sur ces bonnes terres pour faire des pâtes, sur notre surface de 11,5 hectares, nous obtiendrons donc 46 Tonnes de pâtes! Soit le même poids qu’un camion remorque.

=> De la bière: la bière est fabriquée avec de l’orge de brasserie, si cette dernière est cultivée sur ce site à Muret,4 000 litres de bières pourront être fabriqués!

=> De l’huile: en pleine pénurie d’huile, avec du colza ou du tournesol nous pouvons produire 10 000 litres d’huile !

Pour les riverains, le droit des riverains de vivre dans un « environnement équilibré et respectueux de la santé« .

Dans son avis du 20 septembre 2022, le Conseil d’Etat reconnaît le droit de « vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé »

Or, ce projet de construction s’étend sur 17,5 hectares d’une zone agricole protégée comprenant des bâtiments sur 4 étages entourés de murs de 6 mètres avec des miradors de 15 à 20 mètres de haut, ourlés de barbelé, éclairés par des projecteurs d’une intensité de plusieurs milliers de lux visibles de très loin. Nous rappelons que les riverains ont toujours été tenus à l’écart de ce projet et que l’étude d’impact ne les a pas pris en compte.

L’implantation de cette prison a plusieurs conséquences:

-Pollution visuelle : d’une zone agricole protégée à perte de vue, nous allons passer à un enfer permanent visible sur plusieurs kilomètres à la ronde. Cela est effrayant pour nous les Hommes mais également pour la faune sauvage occupant cet espace qu’elle fuira.

-Pollution lumineuse: grand perturbateur endocrinien : cette intensité lumineuse nocturne très élevée, perturbe le rythme circadien de tout l’écosystème ainsi que des humains, pour une zone extrêmement paisible, calme et sans agression lumineuse la nuit.

-Pollution sonore: le chantier est prévu sur 5 ans avec la construction de route d’accès, de rond-points, de parking, …Le bruit des engins de chantier dans un premier temps suivi du bruit émanant du fonctionnement de la prison… qui sont un facteur de stress supplémentaire pour les riverains et la faune environnementale.

– Illiquidités des biens :tout cela est réellement le quotidien des riverains, ce qui les places en zone bruyante, surexposée au niveau sonore et lumineux, et rendant leurs habitations quasi invendables: qui voudrait habiter dans un tel environnement? Le projet d’une vie se trouve donc anéanti…

Nous rappelons que le rapport du Commissaire Enquêteur (pour rappel nommé par le président du Tribunal administratif) mentionne des manquements graves et des insuffisances de travail dans son rapport d’enquête et a émis un avis défavorable quant au choix du site.

Le collectif est joignable via notre adresse e-mail: collectifriverainsmuret@gmail.com